J'ai commencé à lire le livre Management 3.0. À date, c'est très intéressant. Je suis à la section expliquant la théorie de la complexité et les nuances entre quelque chose de complexe, compliqué, simple et simplifié. Vraiment, je vois un peu où ça s'en va et j'adore.
Cela m'a fait faire le lien avec une autre information que j'entendais ce matin à Radio-Canada. Un bon nombre de scientifiques nous informent qu'une catastrophe écologique planétaire est imminente si l'on ne change pas nos habitudes de vie radicalement. Cela fait longtemps que nous le savons mais oui, le temps passe et cela commence à se faire de plus en plus pressant, c'est évident. Je faisais donc le lien entre la théorie de la complexité dans les organisations, corporations et autres dont il est question dans le livre. Je me suis dit qu'au fond, les humains vivant sur cette planète, doivent certainement se comporter globalement comme un immense système complexe.
Ce qui m'amène à penser qu'il y a un problème de taille à l'horizon si l'on veut changer les comportements et les habitudes en place. Il faut gérer cette complexité mais malheureusement, ceux qui gèrent n'ont pas clairement établi qu'ils mettaient leurs efforts dans la direction qui pourraient nous aider. De plus, ceux qui nous gèrent, n'ont pas un gestionnaire central qui établi la vision. Finalement, on peut imposer des lois, mais cela ne changera pas la manière de penser des gens et ceux-ci tenteront de les contourner ou finiront par se révolter. Il faut plutôt une combinaison de lois et des campagnes de sensibilisation à l'échelle de la planète. Ce qui m'amène à la conclusion suivante. Étant donné qu'une grande majorité de gens ne voit pas la nécessité de changer radicalement ses habitudes de vie (moins d'auto, moins d'avion, moins de consommation, etc), ils n'éliront pas de politiciens qui changeront significativement les choses (ex: de grandes campagnes de sensibilisation verte, adaptation des programmes des d'éducation). De plus, étant donné que les lobbies anti-changement et capitalistes sont très influent, les choses risquent encore moins de changer puisque les politiciens auront déjà un mandat faible de changer les choses.
J'en profites au passage pour rappeler que l'actuel gouvernement canadien est un des pires qu'on puisse avoir pour changer les choses, il nous fait même régresser. On aurait pu croire qu'en cette période sombre, il y aurait une tendance généralisée vers le vert, mais non, les lobbies anti-environnementaux doivent être trop fort. Pour balancer, je tiens à souligner tout de même que seulement environ 30% de la population canadienne a voté pour le parti qui est au pouvoir, le système britannique parlementaire à 1 tour de scrutin permettant ce genre d'abbérrations.
Tout cela étant dit, avec des gouvernements et des pays aussi peu alignés dans la direction souhaitable, et pas les moindre (les États-Unis en tête de file), il me parait loin le jour ou l'on va éviter la catastrophe. En fait, je ne crois pas qu'on va l'éviter. Nos enfants vivront sur une planète bien différente de celle que nous avons connue au début de notre vie. C'est malheureux mais il faut l'accepter. Je ne dis pas qu'il faut baisser les bras, au contraire, chaque geste compte toujours et chaque mot que l'on dit peut avoir une influence sur les autres, il ne faut jamais l'oublier. Et comme le dit si bien Laure Warridel d'Équiterre, acheter, c'est voter ! Donc continuons d'acheter de manière consciente et d'en parler autour de nous. Mais je ne crois pas que parce qu'on a pris conscience du problème, qu'il faille moralement se consacrer à une vie d'activisme ou de politique. On peut lutter toute sa vie pour tenter de convaincre les gens de changer leurs habitudes sans réussir. On ne peut pas forcer les gens à changer, il faut laisser la plante pousser et cela peut prendre du temps. Les activistes sont des impatients qui n'acceptent pas et ne respectent pas le rythme des autres. Ils pourraient même nuire à la cause en tentant de brusquer des gens à changer leurs croyances. Malheureusement pour nous, la seule solution, je crois, réside dans l'acceptation de la situation, c'est à dire, que la catastrophe écologique arrivera. Mais il faut continuer d'agir consciemment dans la bonne direction lorsqu'on peut influencer les gens et le pouvoir. Et il faut également garder espoir. Tant qu'il y aura des enfants, il y aura de l'espoir.