La globalisation économique est devenue l'évolution naturelle de l'économie, le repère incontournable, l'inévitable prolongement d'un commerce aujourd'hui supranational. Sans doute pouvons-nous réfléchir encore à un développement durable qui nous permettrait de continuer à consommer et à vivre de la même façon, tout en prolongeant notre durée de vie. Finalement une sorte d'assistance respiratoire qui nous permettrait d'assister à notre propre fin! Mais continuer, écrit Michel Freitag, c'est faire l'impasse sur le véritable enjeu posé par le «parti de la mondialisation»: la redéfinition du rapport entre l'économie et le politique. Car la libéralisation de l'économie à l'égard de toutes réglementations institutionnelles n'est au fond qu'une façon de vendre un projet politique - le néolibéralisme - qui ne consiste en rien de moins qu'à abolir le politique. L'impasse de la globalisation plonge dans les racines du capitalisme, en analyse la genèse, l'évolution puis sa mutation en un capitalisme financier spéculatif et globalitaire. Comment du terme grec Oikonomia (règles qui présidaient à l'organisation et à la gestion du «domaine», dans le cadre privé) en sommes-nous venus à une science économique, justification idéologique d'un nouvel ordre social global? Comment, depuis Marx jusqu'à la naissance de ce capitalisme spéculatif autonome, comprendre l'évolution historique du capitalisme?
Reconnaître l'impasse et en analyser précisément les origines permet de dessiner des voies. Après cette mise en perspective, Michel Freitag réfléchit-il, dans un deuxième temps, aux formes que devrait prendre un réaménagement post-capitaliste des conditions sociales de notre vie sur terre. Il propose une nouvelle manière de penser le rapport entre économie, individus, sociétés et civilisations et montre la nécessité de repenser et de recréer le politique par-delà les cadres de l'État-nation. Mais notre capacité d'action n'est rien si nous ne définissons pas, au préalable, individuellement et collectivement ce que nous souhaitons réellement préserver et redonner ainsi un sens à la vie autre qu'utilitaire.
Personnellement, je trouve que ça l'air trop intéressant et je met ça immédiatement dans ma liste de livres à lire. Je dois néanmoins dire une chose avant de changer de sujet. Le malheur par rapport au capitalisme, c'est que ses effets pervers sont difficiles à admettre car ceux-ci nous dépassent. Quand on regarde le capitalisme à l'échelle humaine, on voit bien qu'investir notre argent dynamise l'économie. Une économie sans investissement est bien moribonde (ex: Cuba). On comprend également qu'investir notre argent permet à ceux qui l'investissent de la faire fructifier par retour sur l'investissement. Par contre, il est plus difficile de saisir toute la portée de la globalisation/mondialisation. L'envergure des grandes multi-nationales est parfois telle, qu'on ne peut pas voir les effets néfastes qu'elles engendrent. On le voit pourtant de plus en plus. Les petites économies (et parfois pas si petites) sont aujourd'hui acculées au bord de la faillite. Le Portugal, l'Espagne, l'Islande, l'Irlande, l'Écosse et finalement, la Grèce, pour ne nommer que celles-là, sont dans une situation si grave qu'ils vont éventuellement atteindre le niveau de vie des actuels pays émergents. Comment en sont-ils arrivées là? La dette de tous ces pays est si grande, qu'il faudra taxer de manière démesurée ses citoyens pour en venir à bout. Le Québec n'est pourtant pas si loin d'un tel scénario. Heureusement pour nous, nous possédons un vaste territoire et des ressources naturelles qui font l'envie de tous. Il est d'ailleurs étonnant que la Chine ne nous ait pas encore attaquée... Il doit y avoir un peu des États-Unis là-dessous. Mais revenons à la globalisation... Une des raisons importante expliquant pourquoi ses pays vont aujourd'hui si mal (alors que d'autres vont si bien). Les multi-nationales exportent les emplois dans les pays émergents, là où la main d'oeuvre coûte encore, pour l'instant, moins cher. C'est exactement pour cette raison que des pays comme l'Espagne finissent par atteindre des taux de chômage de 20%. Bien que la théorie économique prédise que la mondialisation va engendrer plus de richesse (ce qui semble vrai), elle va surtout faire deux choses. Premièrement redistribuer les richesses sur la planète. On doit convenir que la richesse était injustement distribuée entre les pays. Par contre, ce qu'on doit surtout noter c'est que les super-riches vont s'enrichir encore plus alors que les classes moyennes et pauvres des pays riches va s'appauvrir. Il est très intéressant de constater qu'à travers notre recherche du prix toujours plus bas, sans conscience sur les conséquences de nos achat (n'oublions jamais qu'acheter c'est voter!), nous encourageons ces déplacements d'emplois vers les pays émergents. Encore une fois, je ne peux pas être contre la vertue et je trouve cela tant mieux pour les habitants des pays émergents. Par contre, je trouve cela plutôt ironique que nous nous soyons nous-même en train de nous envoyer dans la pauvreté en oubliant de planifier l'avenir. Oh, ça doit être parce que je suis trop occupé à essayer d'accumuler l'argent nécessaire pour un "cash down" sur ma première maison. *soupir*
Reconnaître l'impasse et en analyser précisément les origines permet de dessiner des voies. Après cette mise en perspective, Michel Freitag réfléchit-il, dans un deuxième temps, aux formes que devrait prendre un réaménagement post-capitaliste des conditions sociales de notre vie sur terre. Il propose une nouvelle manière de penser le rapport entre économie, individus, sociétés et civilisations et montre la nécessité de repenser et de recréer le politique par-delà les cadres de l'État-nation. Mais notre capacité d'action n'est rien si nous ne définissons pas, au préalable, individuellement et collectivement ce que nous souhaitons réellement préserver et redonner ainsi un sens à la vie autre qu'utilitaire.
Personnellement, je trouve que ça l'air trop intéressant et je met ça immédiatement dans ma liste de livres à lire. Je dois néanmoins dire une chose avant de changer de sujet. Le malheur par rapport au capitalisme, c'est que ses effets pervers sont difficiles à admettre car ceux-ci nous dépassent. Quand on regarde le capitalisme à l'échelle humaine, on voit bien qu'investir notre argent dynamise l'économie. Une économie sans investissement est bien moribonde (ex: Cuba). On comprend également qu'investir notre argent permet à ceux qui l'investissent de la faire fructifier par retour sur l'investissement. Par contre, il est plus difficile de saisir toute la portée de la globalisation/mondialisation. L'envergure des grandes multi-nationales est parfois telle, qu'on ne peut pas voir les effets néfastes qu'elles engendrent. On le voit pourtant de plus en plus. Les petites économies (et parfois pas si petites) sont aujourd'hui acculées au bord de la faillite. Le Portugal, l'Espagne, l'Islande, l'Irlande, l'Écosse et finalement, la Grèce, pour ne nommer que celles-là, sont dans une situation si grave qu'ils vont éventuellement atteindre le niveau de vie des actuels pays émergents. Comment en sont-ils arrivées là? La dette de tous ces pays est si grande, qu'il faudra taxer de manière démesurée ses citoyens pour en venir à bout. Le Québec n'est pourtant pas si loin d'un tel scénario. Heureusement pour nous, nous possédons un vaste territoire et des ressources naturelles qui font l'envie de tous. Il est d'ailleurs étonnant que la Chine ne nous ait pas encore attaquée... Il doit y avoir un peu des États-Unis là-dessous. Mais revenons à la globalisation... Une des raisons importante expliquant pourquoi ses pays vont aujourd'hui si mal (alors que d'autres vont si bien). Les multi-nationales exportent les emplois dans les pays émergents, là où la main d'oeuvre coûte encore, pour l'instant, moins cher. C'est exactement pour cette raison que des pays comme l'Espagne finissent par atteindre des taux de chômage de 20%. Bien que la théorie économique prédise que la mondialisation va engendrer plus de richesse (ce qui semble vrai), elle va surtout faire deux choses. Premièrement redistribuer les richesses sur la planète. On doit convenir que la richesse était injustement distribuée entre les pays. Par contre, ce qu'on doit surtout noter c'est que les super-riches vont s'enrichir encore plus alors que les classes moyennes et pauvres des pays riches va s'appauvrir. Il est très intéressant de constater qu'à travers notre recherche du prix toujours plus bas, sans conscience sur les conséquences de nos achat (n'oublions jamais qu'acheter c'est voter!), nous encourageons ces déplacements d'emplois vers les pays émergents. Encore une fois, je ne peux pas être contre la vertue et je trouve cela tant mieux pour les habitants des pays émergents. Par contre, je trouve cela plutôt ironique que nous nous soyons nous-même en train de nous envoyer dans la pauvreté en oubliant de planifier l'avenir. Oh, ça doit être parce que je suis trop occupé à essayer d'accumuler l'argent nécessaire pour un "cash down" sur ma première maison. *soupir*
Aucun commentaire:
Publier un commentaire