lundi 31 janvier 2011

Valeurs et principes de programmation

Principes SOLID selon Robert C. Martin
  • Single responsibility
  • Open-closed
  • Liskov substitution
  • Interface segregation
  • Dependency inversion
(note) Liskov Substition et Single responsibility sont assez difficile à utiliser correctement.

Selon Kent Beck

Valeurs :
  • Communication
  • Simplicity
  • Flexibility
Principes :
  • Local consequences
  • Minimize Repetition
  • Logic and Data Together
  • Symmetry
  • Declarative Expression
  • Rate of Change

dimanche 30 janvier 2011

Les années-lumière : Le volcan de fin du monde

Ce reportage dont le sujet portait sur l'extinction massive qui eut lieu il y a 250 millions d'années m'a beaucoup fait réfléchir. Ce n'est pas tant à cause de la nouveauté du sujet mais plutôt parce que le moment était opportun. J'était mûr pour faire cette synthèse. Il faut savoir que j'ai lu le livre "Collapse" de Jared Diamond, qui est selon moi un incontournable, tout comme un autre de ses livres : "Guns, Germs and Steel". Ensemble, ces deux livres ont jeté les bases de ma compréhension de la société aujourd'hui.

La catastrophe

Dans ce reportage donc, on y mentionne qu'il y a 250 millions d'années, 95% des espèces marines et 70% des vertébrés sont disparus de la Terre. Cette extinction massive serait due à l'explosion d'un important volcan en Sibérie, et à la combustion d'une énorme quantité de charbon qui était présent en quantité dans cette région à l'époque. On croit que cette extinction aurait duré plus de 500 000 ans (suivant l'irruption du volcan). Le charbon et le volcan combinés auraient répandu d'immenses quantités de CO2 et autres gaz toxiques que la mer aurait lentement absorbé et qui aurait acidifié les océans jusqu'à en tuer la majorité des espèces qui y pullulaient. C'est quelque chose qui semble plausible de se reproduire puisque les humains sont maintenant si nombreux à brûler des combustibles fossiles, et cela, en si peu de temps.

Nos valeurs désuètes

Quand je regarde autour de moi, quand je discute, je réalise que les enjeux planétaires sont bien loins dans nos priorités personnelles, incluant les miennes. Il est étonnant de constater tout le chemin parcouru depuis l'aube de l'humanité. Les états, les gens, la liberté, la technologie... tout cela a beaucoup changé. Les technologies nous permettent maintenant de communiquer avec une quantité phénoménale de gens en même temps, pourtant, il est plus difficile que jamais d'arriver à s'entendre alors que certaines ressources commencent à se faire rare compte tenu de la population actuelle. Autant, il peut sembler vertueux et grand de valoriser la liberté individuelle, et je serai le premier à admettre que j'en bénéficie, et pourtant, cela causera probablement notre perte. À travers cette quête incessante de profit (de survie?) individuel, cette compétition finira par nous faire tous nous entre-tuer pour les terres encore fertiles, pour l'eau encore potable et toutes les autres ressources d'une quelconque rareté.

Voyez-vous, ce n'est pas tant que nos valeurs ne sont pas les bonnes, elles sont seulement rendue plus ou moins inapropriées pour le contexte. Malheureusement, les valeurs qui autrefois nous ont sauvées la vie, peuvent maintenant nous la faire perdre. L'inertie de l'attachement non fondé à des valeurs désuètes est considérable et rend toute société aussi rigide et adaptable qu'un kiwi de Nouvelle-Zélande. On persiste à dire qu'il faut travailler fort, qu'il faut être compétitif (nos entreprises notamment). Moi, j'en arrive au seul constat possible : la compétition nous tuera tous au bout du compte. Réalisons-nous pourquoi il faut travailler fort ? Deux raisons, de prime abord. Premièrement, les gouvernements, c'est-à-dire, tout le monde, est endetté jusqu'au cou à cause des générations précédantes, de la non-prévoyance et, oui, de l'individualisme collectif des générations passées (et présentes). Maintenant, on travaille donc aussi fort que les "boomers" mais on a moins en retour. En second lieu, nous voulons conserver notre niveau de vie tout en étant en compétition avec le monde entier, qui en majorité, vie bien en dessous de notre seuil de la pauvreté. Tout ce beau monde nous regarde aller et veulent eux aussi vivre comme nous. Et c'est le cercle vicieux de la compétition... Et c'est pathétiquement comique de réaliser que nos gouvernements occidentaux sont endettés des milliers de milliards (!) de dollars. À qui ? Qui prête cet argent ? Mais qui donc s'en met à ce point plein les poches en intérêts ? Les banques, et quelques autres pays qui vont biens ... comme la Chine.

Comment cuire une grenouille... Ainsi que la conscience et le devoir moral

J'ai longtemps crû que d'être conscient de quelque chose me coinçait dans un espèce de devoir moral d'agir et le conflit m'a habité un bon moment. Aujourd'hui, j'admets que je n'y peux rien, il y a des forces qui nous dépassent et je ne crois plus qu'on peut éviter la catastrophe. Par contre, je trouve cela extrêmement triste. Ce constat désolant que nous allons inéluctablement, petit à petit, détruire notre unique lieu de vie possible connu, ou pire, nous achever en même temps, me rend triste. De la même façon que je suis face à la mort. Je me sens impuissant. J'anthropomorphie (si le verbe existait) la planète, comme si c'était un être humain qui allait mourir et je vis les mêmes émotions. Même si c'est probablement pour dans encore très très longtemps...

Incendie de Denis Villeneuve


Ce soir, je suis allé voir le film "Incendies" de Denis Villeneuve. J'ai passé un moment de cinéma extraordinaire ! Le film m'a transporté, fait vivre des émotions intenses et finalement, laissé complètement abasourdi lorsque le générique est arrivé. Franchement, je ne crois pas avoir vu un film aussi bon depuis très longtemps. C'est un film dit "de répertoire", avec en arrière-plan le Liban durant la guerre de la fin des années 70. On y voit également quelques scènes du Liban d'aujourd'hui et au Québec. L'histoire est basée sur la pièce "Littoral" de Wadji Mouawad.

vendredi 28 janvier 2011

Message à mes coéquipiers concernant la qualité de notre code

J'ai adressé cette lettre à mes coéquipiers dans l'espoir de faire monter d'un cran le niveau de qualité du code que nous écrivons. Pour le contexte, cette lettre est la réponse à un problème d'engagement que notre patron soulevait par rapports à nos meeting de scrum (un processus de gestion de projet) mais qui avait des ramifications plus profondes, comme on peut le constater plus bas. Je suis fier de cette lettre car je trouve qu'elle résume bien la situation, et que par celle-ci, je fais preuve de leadership.

On ne peut pas être contre la vertue. C'est évident que je suis d'accord avec toutes les propositions pour le scrum.

Toute cette réflexion par rapport à notre identité et notre rôle d'ingénieur logiciel m'a fait réfléchir sur notre travail. Je dois vous admettre que quelque chose me dérange dans notre façon de travailler. Ce n'est pas un blâme, parce que, d'abord, je suis le premier à admettre que j'ai besoin d'aide pour produire du code de qualité. Ceci étant dit, je trouve que la qualité du code qu'on livre, en général, laisse beaucoup à désirer. Le premier indice (bad smell) qui nous indique nous avons un problème, c'est la clarté, la lisibilité et la maintenabilité de notre code. Les métriques de qualité comme la maintenabilité et la clarté sont très difficile à mesurer. Mais pensez seulement aux nombre de fois, qu'on se demande qu'est-ce que fait une méthode, qu'est-ce que fait tel test, pourquoi est-ce que telle variable existe, pourquoi avoir choisi ce design... pourquoi les tests sont aussi difficiles à maintenir. Je pense qu'il faut avoir l'honnêteté intellectuelle d'admettre qu'on a de la difficulté. C'est seulement une fois que nous aurons admis cela que nous pourrons avancer. Ceci étant dit, j'ai quelques solutions à proposer :

Ownership du code et responsabilisation

Nous devons tous avoir l'impression que le code nous appartient. Nous devons nous sentir responsable de ce qu'on fait ET de ce que les autres font. Quand quelqu'un constate qu'une partie du code n'est pas à la hauteur, il faut que ça nous fasse quelque chose. Est-ce que ça ne vous choque pas de voir du code tout croche ? N'avez-vous pas l'impression que c'est intolérable de produire du code tout neuf qui est déjà indéchiffrable et mal conçu ? Il nous faut tous ressentir ça. C'est la conséquence directe de la possession de quelque chose. Quand ce quelque chose nous appartient, on veut en être fier et on veut l'entretenir. Excuse-moi Hugues, je sais que tu n'aimes pas être en vedette mais je vais te prendre en exemple. Tout comme Hugues, il faut qu'on ait tous la rage de rentrer dedans et refactorer sans pitié. Je le sens que Hugues a autant à coeur l'entretient du code que l'entretient de sa maison, parce que, pour lui le code est sien.

Ce qui m'amène à mon second point.

Peer pressure

Je crois que nous sommes beaucoup trop complaisants envers les erreurs. Pas les nôtres ! Celles des autres. Nous n'avons aucune difficulté à admettre nos erreurs , mais encore faut-il être capable de les identifier. Pour cela, le regard des autres est très utile. Par contre, il semble que nous ayons beaucoup plus difficulté à parler des erreurs des autres que des nôtres ! Comment peut-on apprendre si on ne se corrige pas mutuellement. Les collègues doivent absolument pouvoir servir de miroir, pour que l'image qu'ils nous renvoient de nous-mêmes et de notre travail, soit juste. Ce n'est pas notre boss qui va nous corriger sur le code, il ne code pas. Je vais citer un article que je viens de lire concernant les builds pétés:

One of the best solutions to the problem of people not checking their code before they check it in is peer pressure. Anyone who checks in code without compiling it first ought to feel embarrassed by such a mistake, and if not, the other people around them should strongly encourage them to feel embarrassed. Shame, it turns out, is a strong motivator for avoiding antisocial behavior. Like many—or perhaps all—of KV's suggestions, shaming can be taken too far, but I suggest you try it and see how it works.

Depending on Mommy to tell off the misbehaving kids becomes tiresome both for you and the project management after a while. What you want to see is a good working culture develop, one in which people know that breaking the build is like taking a dump in the middle of the break room; funny once, but usually unacceptable.

Je pense que ceci s'applique également à nous. Si on ne réagit pas lorsqu'on voit des conneries, on ne sera pas émotivement affecté et on cela ne nous poussera pas à changer nos mauvaises habitudes. Je crois franchement que s'il est vrai qu'on est une équipe, il faut être solidaire et être engagé et ça passe par le peer pressure. Mais pour avoir envie d'appliquer le peer pressure, il faut avoir à coeur la qualité du code qu'on produit donc l'étape 1 (ownership du code) est un prérequis. Pour favoriser le ownership du code, il faut touchez à toutes les parties du code et participer aux refactor des parties qui nécessitent d'être améliorées.

Ce qui m'amène à ma dernière suggestion.

Pair programming

L'expérience que j'ai gagnée à programmer en paire (en jumelage?) est incalculable et cela s'est confirmé en le faisant avec Hugues depuis 2 jours. Je propose donc que nous pair programmions à tour de rôle en rotation ET/OU qu'Hugues pair programme à tour de rôle avec chacun d'entre-nous. Parce que je crois que grâce à son expérience, il peut apporter beaucoup à l'équipe en nous montrant étroitement comment il pense/travaille.

Voilà,

C'était ma montée de lait. Merci Pascal pour ton rappel à l'ordre. J'ai saisi l'opportunité au vol parce que tout ce dont je viens de parler, c'est aussi ça le professionnalisme et c'est aussi ça, être ingénieur logiciel.

Merci

Martin

mercredi 26 janvier 2011

La programmation

Quelle belle journée de programmation qui vient de s'achever ! Aujourd'hui, j'ai passé toute la journée à refactorer un morceau de notre logiciel. Étant donné que j'ai passé une grosse partie de mes temps libres cette semaine à lire des ouvrages sur la programmation et le génie logiciel, j'ai eu grand plaisir et j'étais même très excité de pratiquer mes nouvelles notions sur un vrai problème. C'était un véritable délice d'avoir pu partager cette tâche en pair programming avec mon team lead/architecte/senior qui me permet de raffiner ma vision et qui me partage son expérience. Je réalise que je suis privilégié de pouvoir travailler conjointement avec quelqu'un d'expérimenté et talentueux comme lui. D'ailleurs, je trouve que c'est très important d'être bien encadré par quelqu'un de plus expérimenté lorsqu'on est en début de carrière.

Dans un autre ordre d'idée, je suis fasciné par ce revirement qui s'est opéré chez moi cette semaine. La programmation devient tout à coup très intéressante ! Comme on dit en anglais, j'ai eu un "Aha! moment" récemment qui m'a soudainement rendu mon propre travail passionnant alors qu'il était jusqu'alors simplement intéressant. De plus, je sens que mon estime de moi a grandi. J'espère que cela durera, c'est très enthousiasmant en tout cas et me donne encore plus d'espoir quant à l'avenir concernant ma carrière. Cela confirme une chose importante : pour progresser dans sa carrière, il faut y investir du temps à l'extérieur de celle-ci.

De l'application des design patterns

Hier, je lisais un passage au hasard dans le livre Applying Domain-Driven Design and Patterns par Jimmy Nilson. Il s'agit d'un bloc en sidenote sur la manière dont on adopte les patrons de conception mais c'est plus général. Voici ce que ça donne :

Gregg Irwin said this about pattern adoption :
"For me, many concepts, like patterns, are learned in stages :
1. You use it without being aware that you are using it
2. You hear about it, read up on it, and tinker a bit
3. You learn more and start using it explicitly, if naïvely
4. You get the fire and evangelize (optional)
5. Something "clicks"
6. You learn more and apply it "less naïvely" and more implicitly
7. Time passes and you see flaws
8. You question the concept (often because you misapplied it)
9. You either forget about it or add knowledge and experience (Repeat 5-9 as necessary)
10. You use it without being aware that you're using it"

Ce que j'aime dans cet extrait c'est la généralisation qu'on peut en tirer par rapport à la manière d'apprendre et au fonctionnement de notre cerveau. J'ai certaintement appliqué ces étapes pour une panoplie de passions dans ma vie.

jeudi 13 janvier 2011

De l'importance de la langue en développement de logiciels

Ca fait des années que je réfléchis sur divers aspects du génie logiciel. Un des problèmes qui m'a toujours profondément frustré est la quasi totale arbitrarité de l'architectures et du code écrit par les développeurs (syn. programmeur). On a beau demander à ceux-ci de suivre des standards, il n'en reste pas moins extrêmement difficile d'arriver à une uniformité du code qui permette une compréhensibilité, une lisibilité et une maintenabilité acceptable. Dans le domaine du développement logiciel, on retrouve beaucoup de passionnés de logique, de mathématiques et d'algorithmie. Pourtant, le travail du développeur requiert de fortes aptitudes à comprendre la langue et le sens des mots. C'est parce que le développeur est apte à décrire précisément et clairement le dessein d'une méthode ou d'un objet que ses coéquipiers peuvent facilement comprendre le code qu'il écrit. Cela prend tout son sens lorsqu'on est seul avec le code, sans l'aide de l'auteur. Bien sûr, il est nécessaire d'avoir l'esprit logique mais d'un point de vue gestion, il peut être coûteux de travailler avec un programmeur déficient en langue même s'il est très fort en algorithmie. À un tel point, que je me demande comment il est possible, qu'encore de nos jours, on n'ait pas donné plus d'importance aux cours de langues dans les collèges et les universités. Je me rappelle d'avoir fréquenté au baccalauréat, un étudiant qui retournait sur les bancs d'école avec déjà en poche, un bacc en littérature. Le directeur du département d'informatique de l'UQAM était à l'époque Philippe Gabrini, qui avait la réputation d'être plutôt sévère lorsqu'il corrigeait ses TP. Un jour, lors de la remise des travaux, il affirma qu'il avait tellement été épaté par la qualité et la clarté du code de cet étudiant atypique qu'il lui a attribué 100%, ce qu'il ne fait habituellement jamais parce qu'il croit qu'aucun travail n'est parfait (il s'est gâté, qu'il a dit). Je trouve cet exemple éloquant quant à la pertinence de bien posséder sa langue lorsqu'on est développeur de logiciel. Le professeur avait bien compris cela.

mardi 11 janvier 2011

La déséducation

Série de vidéos plutôt déprimante sur le système d'éducation du Québec, la déséducation me fait plus penser à un Michael Moore démagogique qu'à un véritable documentaire. J'ai par contre une grande sympathie pour l'auteur car l'enseignement est un domaine qui m'intéresse au plus haut point et je pense de plus en plus à la manière dont j'éduquerai mes enfants. Le sujet m'intéresse d'entrée de jeu donc. Comme la série n'est pas terminée, je présume que les prochains vidéos suggèreront des solutions concrètes à nos problèmes. Encore une fois, je crains que malgré toutes les meilleures intentions du monde, si la volonté de la majorité de changer les choses n'est pas, aucun changement il n'y aura. J'envisage de plus en plus de m'occuper personnellement de l'éducation scolaire de mon enfant. L'école alternative est peut-être notre solution.

Gândhî ou l'éveil des humiliés de Jacques Attali

J'aimerais décrire succintement mon expérience de lecture de la biographie de Gândhî. Je ne terminerai probablement jamais le livre. Je me suis rendu jusqu'à la page 350 (sur 600). C'est malheureux, je déteste ne pas terminer un livre. Dans ce cas-ci, je dois dire que c'était au-delà de mes forces. Trop de détails inintéressants ou de répétitions ont fini par complètement me faire déconnecter. Remarquez, c'était peut-être en partie l'objectif, c-a-d, de nous faire ressentir certains aspects de sa personnalité. Gândhî décrit par Jacques Attali m'apparait comme un homme obsessionnel, dur, entêté, pieux et convaincu. C'est peut-être justement ces qualités qui font de lui un homme aussi remarquable. Mais la lecture en était rendue quasi-désagréable. Je souhaiterais lire une autre biographie de Gândhî mais plus courte, plus droit-au-but, parce qu'il me manque encore de nombreux faits marquants sur sa vie.

Gândhî, s'il était chrétien serait probablement un saint (l'histoire ne dit pas s'il a fait des miracles). Je le place au panthéon des hommes les plus grands que je connaisse, avec Benjamin Franklin et Nelson Mandela.

lundi 10 janvier 2011

Le parti Québécois et philosophie

(...suite) Le problème en ce moment, c'est le parti Québécois. Il n'existe présentement aucune autre alternative viable au parti Libéral, autre qu'un parti indépendantiste, pour gérer la province. C'est hallucinant ! Pour moi, la chose est TRÈS claire. Aux prochaines élections, si Pauline Marois, qui risque de gagner, prend le pouvoir, elle doit pour le bien être collectif, faire un référendum. Ce référendum devra avoir deux conclusions possibles. Soit la majorité vote oui et nous nous déclarons unilatéralement un pays souverain, soit la réponse est non et l'on procède à la dissolution du parti, une bonne fois pour toute. Selon moi, ce débat a suffisamment duré et il nous détourne des vrais problèmes. Pire, faute d'alternative non-indépendantiste, je soupçonne un nombre incalculable de québécois de voter libéral pour ne pas voter pour un parti qui veut la séparation du Québec, ce qui donne comme résultat, l'élection du même gouvernement (attention ! allégation) corrompu que l'on a présentement, trois mandats de suite...

Nous vivons présentement une époque très importante : la nôtre ! Nous avançons inexorablement vers une destinée des moins brillantes. Du moins, c'est ce que m'amène à conclure l'ensemble des connaissances que j'accumule. Non, le présent et le passé n'est pas garant de l'avenir. Vendredi dernier, je disais de manière tout à fait anodine à une dame que je respecte beaucoup que tant qu'il y aura des jeunes, il y aura de l'espoir. Et elle s'est instantanément allumée : "OUI! Exactement !". Cela m'a renforcé dans ma conviction. Cela dit, je disais cela parce que, je vois un tel désintérêt des adultes pour ce qui, à mon sens, devrait nous concerner prioritairement, qu'il n'y aucun autre espoir. Ce n'est pas tant parce que j'ai la "foi" en la jeunesse. Je ne crois pas que notre système d'éducation rend les jeunes de meilleurs citoyens, au contraire. Je déplore ce système éducatif, qui cherche à former des travailleurs en fonction des besoins du marché du travail. Je suis pessimiste par rapport à l'avenir. C'est un jugement. La terre sera peut-être plus polluée, plus chaude, plus chaotique, les ressources moins diversifiées. Elle n'en restera pas moins habitée par des humains, façonnée par des humains, pour des humains. La terre demain sera belle, mais elle ne sera plus ce qu'elle était. C'est de la nostalgie.

La démocratie à la québécoise

Quand je réfléchi à ce qui se dit dans les médias concernant les gaz de schiste, ce qui se dit entre-nous, citoyens intéressés, j'en viens tout hérissé tellement j'ai l'impression qu'on se fou de notre gueule et qu'on est en train de s'en faire passer toute une. Et ce n'est pas comme si on ne résistait pas (on étant les citoyens habitant le territoire concerné). Quand je réfléchi sur les solutions possibles pour arrêter ce cirque... J'ai des idées. Premièrement, j'aimerais rappeler à mes nombreux lecteurs (sic) qu'il vous reste encore un mois pour destituer Jean Charest. Les raisons sont multiples de vouloir sa destitution. Vous pouvez lire les plus importantes sur le site même de la pétition. Cette solution qui ne fonctionnera pas, a au moins le mérite d'être démocratique. Je disais donc que tout cela fait émerger des idées... Je me rappelle d'un livre fascinant que j'ai lu qui s'appelait "La guerre de guérilla" d'Ernesto "Che" Guevara. Dans ce livre, Che précise que c'est lorsque toutes les options légales ont échouées qu'on peut envisager la lutte armée. Je réalise fort bien que nous n'aurons jamais à nous rendre jusque là. Pourquoi ? Parce que c'est l'apathie, le désintérêt et la mauvaise foi du peuple qui nous arrêteront. Non, je regardais il y a quelques minutes, à combien de signature la pétition avait accumulée : 246875. On est très loin du compte. Je ne sais pas combien ça prend pour destituer un premier ministre mais présentement, on a environ 3% de la population. En fait je crois qu'il n'existe aucune loi encadrant la destitution d'un premier ministre (i.e. c'est impossible). Il faut soit attendre la prochaine élection, soit compter sur le bon sens du premier ministre en question : si le nombre est suffisamment élevé, il comprend le message et démissionne. Toute cela est évidemment ridicule. Jean Charest n'a pas besoin d'aide pour rester en poste, je constate à même mon entourage qu'un certain pourcentage de la population lui donne encore le bénéfice du doute et lui font suffisamment confiance pour ne pas s'intéresser réellement à toutes ses frasques. Ce qui m'amène à parler du véritable problème... La suite, prochain post.

dimanche 9 janvier 2011

La république, la politique et la liberté

Wow, que j'aime ce titre.

Des fois, je préfère même les titres à l'article parce que c'est parfois difficile d'expliquer tout ce que peut évoquer quelques mots.

Hier, je suis allé marcher au Mont St-Hilaire avec mon ami Maxime. Comme toujours, nous avons fait quelques échanges sur l'avenir du monde, la politique, l'environnement, les gaz de schiste, etc. À noter que Maxime est un environnementaliste convaincu, diplômé et actif dans sa communauté. Il a participé à quelques rencontres entre l'industrie du gaz, le gouvernement et les citoyens. J'ai retenu une chose très importante de notre entretien. Maxime croit que les gouvernements municipaux doivent avoir plus de pouvoir. Ça m'a fait réfléchir. J'ai pensé aux républiques, ces cités-états de la renaissance. Ce qui m'a fait penser aux républicains américains, qui prônent beaucoup la liberté individuelle, et qui se battent contre un état qui serait trop gros, trop fort. C'est drôle... à voir le gaspillage, la corruption, et la manière dont les gouvernements passés nous ont endetté et mis dans la merde, je crois bien que je suis en train de devenir républicain (ne pas comprendre conservateur, ne pas comprendre néolibéral). Me reste à voir comment j'intègre ça dans ma vision du partage des richesses, de l'accès pour tous aux soins de santé et à l'éducation.

Déséducation, globalisation, etc

J'étais en train d'écouter les mini-documentaires sur la Déséducation quand l'une des personnes interviewée, un prof de cégep, a parlé du livre L'impasse de la globalisation de Michel Freitag. La description va comme suit :

La globalisation économique est devenue l'évolution naturelle de l'économie, le repère incontournable, l'inévitable prolongement d'un commerce aujourd'hui supranational. Sans doute pouvons-nous réfléchir encore à un développement durable qui nous permettrait de continuer à consommer et à vivre de la même façon, tout en prolongeant notre durée de vie. Finalement une sorte d'assistance respiratoire qui nous permettrait d'assister à notre propre fin! Mais continuer, écrit Michel Freitag, c'est faire l'impasse sur le véritable enjeu posé par le «parti de la mondialisation»: la redéfinition du rapport entre l'économie et le politique. Car la libéralisation de l'économie à l'égard de toutes réglementations institutionnelles n'est au fond qu'une façon de vendre un projet politique - le néolibéralisme - qui ne consiste en rien de moins qu'à abolir le politique. L'impasse de la globalisation plonge dans les racines du capitalisme, en analyse la genèse, l'évolution puis sa mutation en un capitalisme financier spéculatif et globalitaire. Comment du terme grec Oikonomia (règles qui présidaient à l'organisation et à la gestion du «domaine», dans le cadre privé) en sommes-nous venus à une science économique, justification idéologique d'un nouvel ordre social global? Comment, depuis Marx jusqu'à la naissance de ce capitalisme spéculatif autonome, comprendre l'évolution historique du capitalisme?

Reconnaître l'impasse et en analyser précisément les origines permet de dessiner des voies. Après cette mise en perspective, Michel Freitag réfléchit-il, dans un deuxième temps, aux formes que devrait prendre un réaménagement post-capitaliste des conditions sociales de notre vie sur terre. Il propose une nouvelle manière de penser le rapport entre économie, individus, sociétés et civilisations et montre la nécessité de repenser et de recréer le politique par-delà les cadres de l'État-nation. Mais notre capacité d'action n'est rien si nous ne définissons pas, au préalable, individuellement et collectivement ce que nous souhaitons réellement préserver et redonner ainsi un sens à la vie autre qu'utilitaire.

Personnellement, je trouve que ça l'air trop intéressant et je met ça immédiatement dans ma liste de livres à lire. Je dois néanmoins dire une chose avant de changer de sujet. Le malheur par rapport au capitalisme, c'est que ses effets pervers sont difficiles à admettre car ceux-ci nous dépassent. Quand on regarde le capitalisme à l'échelle humaine, on voit bien qu'investir notre argent dynamise l'économie. Une économie sans investissement est bien moribonde (ex: Cuba). On comprend également qu'investir notre argent permet à ceux qui l'investissent de la faire fructifier par retour sur l'investissement. Par contre, il est plus difficile de saisir toute la portée de la globalisation/mondialisation. L'envergure des grandes multi-nationales est parfois telle, qu'on ne peut pas voir les effets néfastes qu'elles engendrent. On le voit pourtant de plus en plus. Les petites économies (et parfois pas si petites) sont aujourd'hui acculées au bord de la faillite. Le Portugal, l'Espagne, l'Islande, l'Irlande, l'Écosse et finalement, la Grèce, pour ne nommer que celles-là, sont dans une situation si grave qu'ils vont éventuellement atteindre le niveau de vie des actuels pays émergents. Comment en sont-ils arrivées là? La dette de tous ces pays est si grande, qu'il faudra taxer de manière démesurée ses citoyens pour en venir à bout. Le Québec n'est pourtant pas si loin d'un tel scénario. Heureusement pour nous, nous possédons un vaste territoire et des ressources naturelles qui font l'envie de tous. Il est d'ailleurs étonnant que la Chine ne nous ait pas encore attaquée... Il doit y avoir un peu des États-Unis là-dessous. Mais revenons à la globalisation... Une des raisons importante expliquant pourquoi ses pays vont aujourd'hui si mal (alors que d'autres vont si bien). Les multi-nationales exportent les emplois dans les pays émergents, là où la main d'oeuvre coûte encore, pour l'instant, moins cher. C'est exactement pour cette raison que des pays comme l'Espagne finissent par atteindre des taux de chômage de 20%. Bien que la théorie économique prédise que la mondialisation va engendrer plus de richesse (ce qui semble vrai), elle va surtout faire deux choses. Premièrement redistribuer les richesses sur la planète. On doit convenir que la richesse était injustement distribuée entre les pays. Par contre, ce qu'on doit surtout noter c'est que les super-riches vont s'enrichir encore plus alors que les classes moyennes et pauvres des pays riches va s'appauvrir. Il est très intéressant de constater qu'à travers notre recherche du prix toujours plus bas, sans conscience sur les conséquences de nos achat (n'oublions jamais qu'acheter c'est voter!), nous encourageons ces déplacements d'emplois vers les pays émergents. Encore une fois, je ne peux pas être contre la vertue et je trouve cela tant mieux pour les habitants des pays émergents. Par contre, je trouve cela plutôt ironique que nous nous soyons nous-même en train de nous envoyer dans la pauvreté en oubliant de planifier l'avenir. Oh, ça doit être parce que je suis trop occupé à essayer d'accumuler l'argent nécessaire pour un "cash down" sur ma première maison. *soupir*

mardi 4 janvier 2011

Civilization

Ça fait un bout de temps que je pense à me monter un répertoire de citations et de pensées et quel meilleur endroit que mon blog pour ça ! J'ai donc créé une section à cet effet que je mettrai à jour à mesure que j'en trouve de nouvelles. En fait, aujourd'hui, je fais du ménage dans ma montagne de papiers et j'ai décidé de centraliser pas mal toutes ces idées que je note sur des post-it et de les classer. Certaines sont facilement classables (comme les pensées, les proverbes et les citations). Pour d'autres c'est plus difficile, mais je tiens à me les rappeler et les pourquoi pas les partager.

Je vais créer ici une catégorie toute spéciale : les citations de Civilization. Je viens d'en retrouver une que j'avais entendue pour la première fois dans le jeu Civilization 4. Je vais l'inscrire ici et mettre à jour la liste à mesure que j'en retrouverai d'autres (probablement en jouant) =)

  • Everything in life is somewhere else, and you get there in a car...
  • Corporation. An ingenious device for obtaining individual profit without individual responsibility. Ambrose Bierce
  • Those who would give up essential liberty to purchase a little temporary safety deserve neither liberty nor safety (and loose both). Benjamin Franklin
Je crois que Benjamin Franklin est le plus grand homme que je connaisse.