vendredi 27 novembre 2015

La stratégie boursière naïve de la rotation des banques

Je viens de lire un article intéressant dans le journal Les Affaires concernant la "Ubérisation" des banques :
La concurrence d’une entreprise technologique innovante pourrait être désastreuse pour l’industrie bancaire traditionnelle, prévient Antony Jenkins, l’ancien pdg de Barclay’s. Dans un discours prononcé à Londres, l’homme d’affaires dit craindre que les services financiers connaissent leur « moment Uber ». Cela fait référence à la société californienne qui a bouleversé l’industrie du taxi avec son service de covoiturage payant. M. Jenkins note l’arrivée d’une nouvelle vague d’entreprises technologiques. Celles-ci sont capables d'offrir de meilleurs services à moindre coût que les grandes institutions financières. Avec cette perturbation, le nombre d’employés des grandes banques pourrait fondre de 50% et leur rentabilité pourrait s’effondrer de 60%, prévient M. Jenkins.
Ce que j'appelle la stratégie boursière naïve de la rotation des banques consistait à présumer que le marché des banques canadiennes est une valeur sûre pour faire des profits, années après années, et qu'une meilleure croissance est forcément à venir pour celle qui a le moins bien performé pendant une année (chacune s'échangeant la palme de la meilleure et de la moins bonne performance à chaque année), et donc, qu'il suffit d'acheter des actions de la banque qui a le moins bien performer pour s'assurer un bon rendement l'année suivante tout en ne prenant qu'un risque minimal, en plus des généreux dividendes.  

Et donc, cette "Ubérisation" des banques viendrait rendre cette stratégie extrêmement risqué.   En fait, toute placement à long terme dans les banques devient subitement plus risqué.

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