mardi 12 avril 2011

La démocratie, la méritons-nous ?

Ca fait quelques jours que l'idée travaille dans ma tête. Je trouve que nous sommes vraiment privilégiés de bénéficier d'un système politique démocratique et de droit tel que le nôtre. Il n'est certainement pas parfait mais l'outil est là. Il faut seulement s'en servir avec intelligence. Cela m'enrage de constater jusqu'à quel point les gouvernements, provinciaux et fédéral, négligent d'enseigner l'outil a ses (futurs) citoyens. Ils négligent d'accorder de l'importance a cela. C'est déplorable car il m'apparait clair que la démocratie ne peut pas fonctionner sans une participation active de la majorité de ses citoyens. Je me rappelle très clairement la citation d'un certain Ernesto Guevara : "Un peuple qui ne sait pas lire est manipulable." J'adapterais cette citation à nous : "Un peuple qui ne s'intéresse pas à la manière dont est géré son pays est manipulable". J'ai également appris un fait intéressant en m'intéressant au système de la monarchie constitutionnelle à l'anglaise (système dont le nôtre est directement inspiré de) : le sénat est une institution législative qui se voulait un rempart contre les aléats d'opinion de la population qui, par définition ne connait rien aux affaires de l'état. J'ai perdu ma référence mais le lecteur réalisera bien que cela est tout à fait logique et cohérent. Le sénat sert de véto advenant le cas où la chambre des communes tenterait de faire passer une loi qui irait à l'encontre de certains "intérêts"... Mais j'avoue des fois, que je comprends pourquoi une telle institution existe. Il m'arrive parfois sincèrement de penser que nous ne sommes pas suffisamment mature pour nous occuper de nos affaires, de manière responsable. Je dis nous en parlant des citoyens, des électeurs, de tous les pays démocratiques de ce monde. J'observe des niaiseries comme la déroute de l'Islande, de la Grèce, du Portugal et tous les autres pays qui sont sur le bord de la faillite, et je me demande comment dans des pays riches et occidentaux, les gens ont pu amener leur propre pays - et leur vie - dans une pareille situation. J'ai lu concernant la déroute de l'Islande. J'ai entendu les nouvelles concernant la Grèce. Les Islandais ont vraiment manqué de s'occuper de leurs affaires. Ils ont laisser des hommes d'affaire sans scrupule mener le pays. Ils en payent aujourd'hui le prix puisque le niveau de vie des islandais a chuté dramatiquement. Je vois bien dans quel état sont nos finances au Québec et je ne puis que nous trouver bien chanceux d'avoir une économie beaucoup plus grande et un vaste pays abondant en ressources naturelles. Le Canada en entier, soit disant bien géré financièrement par le gouvernement sortant, devrait dire merci à la vie de contrôler une quantité de ressources naturelles aussi honteusement disproportionnée par rapport à la majorité des autres pays du monde. Nous vivons présentement une relative prospérité économique artificiellement gonflée par l'accès facile à toutes ces ressources - en particulier le pétrole - mais oui, également en ressources minières, hydroélectriques, forestières, agricoles et j'en passe. Nous croyons mériter le niveau de vie que nous avons présentement mais nous oublions de nous comparer. En asie, que ce soit en Corée du Sud ou au Japon, ou même dans des pays émergeants comme la Chine, l'Inde, le Brésil, etc, les gens travaillent BEAUCOUP plus que nous. Ils n'ont pas le choix. Alors pour revenir à la manière dont nous nous occupons de nos affaires, j'ai très peur que nous soyons en danger. Tout gouvernement qui essaierait présentement d'assainir les finances publiques en coupant, risquerait de ne pas se faire ré-élire. Parce que tout le monde proteste à chaque fois qu'on essaie de couper quelque part. Une lueur d'espoir à l'horizon : j'étais ravis de constater que la majorité des experts de divers domaines s'accordaient pour dire qu'il fallait hausser les frais de scolarité pour les étudiants du collégial et de l'université. Seul le Président de la Fédération étudiante collégiale du Québec s'y opposait, signe selon moi qu'il n'est pas au courant d'un certain nombre de choses. Je me sens capable d'affirmer cela, étant désormais un peu plus âgé et instruit. Il fut un temps où j'aurais protester. Et pour finir, je ne fais pas confiance au sénat. Je ne sais pas si je peux faire confiance en quelque forme de pouvoir que ce soit.

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